Agenda fin mai 2020 – déconfinement
Je t’avoue tout de go : deux mois de confinement ne m’ont pas fondamentalement changée. Je suis encore plus convaincue de tout ce que je pensais, encore plus dégoûtée des trucs qui me dégoûtaient.
La grouillante vie urbaine m’a manquée, me manque encore… rencontrer des gens au détour d’une rue, d’un café, d’une expo, au bar après un concert, être invitée pour un anniversaire dans un appartement et découvrir des têtes connues et des têtes inconnues, des histoires de vie, des espoirs…
Je l’ai remplacée par une grouillante vie sociale et engagée en ligne et j’ai rejoins quelques collectifs artistico-activistes… Peut-être des actions verront le jour avec l’un ou l’autre groupe. Peut-être pas, qui sait ? On fait ce qu’on peut…
Tiens, parmi les mille et une choses, il y a une idée lancée, qui coûte pas grand chose, qui servira sans doute à rien, mais si nous sommes beaucoup à se prêter au jeu, qui sait ? Je rêve de faire bugger le service de réception de courrier… Tu te joins à nous ?

Surtout, pendant le confinement, je n’ai pas arrêté de me promener.
A présent qu’on entre dans la phase 2345 du déconfinement, je continue cet exercice salutaire.
Ce qui change c’est que m’y accompagne l’une ou l’autre personne, parfois plusieurs. Et surtout des moments culturels. Des rendez-vous de REculturation !
Depuis quelques semaines, il y a les expositions In Vitro sur les vitrines du Bar du Matin, une idée de Lola Meotti de La Réserve, curatrice, qui nous propose de découvrir le travail de quelques artistes. Pour cette 5ème édition, visible jusqu’au 4 juin, elle donne carte blanche à la section “pratiques d’exposition” de La Cambre : “In Vitro #5 Cinq diptyques comme les facettes d’un relief“, visible donc à toute heure du jour ou de la nuit.
Lors de la dernière In Vitro, il y avait des images du projet en cours de l’artiste Eric Vanuytven : une voiture sur laquelle il avait été scratché des messages. C’est en fait le projet “Scar The Car”, qui est visible sur rendez-vous jusqu’au 30 mai chez Waldburger Wouters. Le projet est en cours et je crois comprendre que ta visite pourra laisser sa trace sur la carrosserie… Se balader pour griffer une voiture, un vieux fantasme de piétonne/cycliste que je suis, j’avoue…
Autre lieu, autre vitrine : l’asbl Nadine et son projet “dina vitrine” nous invite à découvrir une installation de quatre vidéos proposée par l’artiste Christina Stadlbauer “S/Corona working with a score” :
#1 Room-Park :: Domestication (3’41”)
#2 Infection is defined as the communication of a disease (3’20”)
#3 Terrain and Germ (3’04”)
#4 Biota (2’09”)
C’est à regarder par la vitre de la rue du Pont Neuf, 3 à 1000 Bruxelles, jusqu’au 15 juin. Les vidéos tournent en boucle entre 10h et 18h.
Ailleurs, au centre, il y a le lieu Fatsabbats : queer, black, féministe, hyper engagé. L’équipe est installée dans la rue Philippe de Champagne et il est possible, sur rendez-vous uniquement, de s’y rendre pour un échange culturel… 10 personnes maximum par jour du mercredi au samedi. A noter que c’est une offre peut-être temporaire, car le lieu risque de fermer si de nouvelles personnes, énergies et moyens ne se joignent pas à l’équipe d’ici la prochaine pleine lune… Si tu as toujours voulu t’investir dans un lieu communautaire, c’est peut-être le moment de te lancer ? Dis oui !
Autre appel à rejoindre un projet, celui ancé par l’asbl l’Accroche (à Forest, quartier Wiels). Tu trouveras bien un truc à faire entre toutes ces invitations à rejoindre des collectifs hyper dynamiques.
Tiens, en parlant de se lancer, de culture queer, de l’asbl Nadine et de promenades, ça me refait penser à l’appel à participation au projet Q(eer)R Code – Nouvelles frontières, porté par l’artiste Anna Raimondo. C’est autour de l’expérience des femmes (cis, trans…) dans leur ville dans les quartiers du centre ville, d’Anderlecht et de Forest. Anna a déjà réalisé des projets similaires dans d’autres villes du monde et est invitée à Bruxelles par Nadine asbl, qui organise le WAB (Wandering Art Biennale). Bref, si ça te parle de causer avec Anna, les interview-promenades sont prévues entre juin et septembre.

La semaine dernière, j’ai été visiter l’atelier d’un pote, Luis Pôlet. Je suis ressortie avec deux peintures… quel beau cadeau de sa part… Bon, c’est uniquement pour ses potes qu’il ouvre les portes de son atelier, ok. Mais pour une expérience un peu similaire, il y a DOM, un lieu qui regroupe plusieurs artistes qui travaillent sur place, ça a ouvert il y a quelques mois et lancés par des anciens du w-o-l-k-e.
Le lieu réouvre ses portes sur rendez-vous à partir du 25 mai pour découvrir l’exposition “Traces” avec les oeuvres de deux artistes. Il y a le projet in situ “GroundMaker” de Koen Moerenhout et ses tracés à la craie dans des espaces publics et le travaille de l’artiste Walt Esch Van Beek, qui propose “City Shapes” traces des lieux de skate entre Berlin et Bruxelles.
Voilà, c’est tout ce que je peux mettre en ligne pour l’instant. Des idées de promenades, de mobilités, des choses safes, dans les règles.
Il y a aussi le musées qui réouvrent et les galeries d’art. Ces lieux n’ont pas besoin de moi pour te montrer le chemin…
J’ai d’autres idées, je t’en parle bientôt, si j’ai envie et le temps….
Prends soin de toi, déambule dans la ville et surtout Résiste! (au virus, à la connerie, à l’injustice, au capitalisme effrenné, dans l’ordre que tu veux)…
Yelyam
Photo de couverture : “Qu’est-ce qu’on sème ?”; Message sur pavés – Bruxelles, 14 mai 2020
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