Agenda 12/09 – 17/09/2019
Ce mercredi où je t’écris, je sens que j’ai froid. Ca me donne l’envie de me planquer, au pied de ma cheminée, à regarder des films. Ca tombe bien, à la Cheminée (à Forest), c’est la seconde édition du Festival Mondial des Cinémas Sauvages jusqu’au dimanche 15 septembre.
Séances en intérieur ou en plein air, chaque soir se termine en musique avec Dj set. Le programme est divisé en plusieurs séances, chacune proposant plusieurs films (courts et moyens métrages). Difficile d’en dire plus étant donné que la nature du festival est très loin de celui compétitif de ce que l’on connait. Loin aussi des blockbusters et même du très sérieux films d’auteurs. C’est à découvrir et se laisser surprendre par la sélection du collectif qui organise depuis de nombreuses années déjà des événements cinématographiques hors des conventions… Je vais leur faire confiance et accepter que tout ne va pas me plaire car ne rentre pas dans la construction filmique à laquelle on m’a habituée.. Et puis faut y aller aussi pour l’ambiance…Sauvage, forcément, comme les films proposés.
Jeudi, je refais le tour des expositions. A croire que le Brussels Gallery Weekend ne m’a pas suffi ! Disons que c’était tout beau, tout propre, tout léché, mais que je veux voir des choses un peu différentes…
L’asbl Modus Fiesta accueille dans ses locaux une exposition photos (argentiques) sur le monde de la nuit : “Youth XXI.02 – La voix d’une génération”, par la photographe Mogo Plasterman. A voir en passant, ça se passe au centre.
Autre vernissage, autre quartier, le Palm Beach : lieu d’exposition au domicile d’une ancienne galeriste d’art, propose les photographies de Frank Devos, intitulées “Unreavealed”, le côté intime du Palm Beach cadre parfaitement avec le sujet qui nous propose de découvrir des moments intimes, avec sans doute parfois un petit côté voyeur…
Au Greylight Project, un artist run space du côté de Saint-Josse, c’est soir de vernissage aussi. La saison commence avec l’artiste Amélie Bouvier et son expo “Eight Minutes Ago”. Faudra voir comment tout cela se traduit : ça parle de réalité et de fiction, de bases scientifiques. Bref, curiosité… Si tu y passes durant le week-end (ce sera ouvert dans le cadre des journées du Patromoine), profites-en pour aller voir l’expo ‘Look at me Baby, I’m Yours” au Penthouse Art Residency (au 9ème étage de l’hôtel Bloom), la suite réservée à cet espace artistique en est à sa fin de vie, il reste encore une artiste à accueillir en octobre et puis la nature hôtelière du lieu reprendra ses droits… et dans la foulée, jamais deux sans trois : au Botanique, voisin de l’hôtel, le musée propose une énorme installation vidéo de l’artiste Emmanuel Van der Auwera “The Sky is on Fire”.
Le vendredi, c’est une sélection musicale qui se profile :
A Un peu, le lieu nous reçoit dans le cadre du laboratoire sonore du groupe Piloot. Dans la série de leurs soirées du vendredi intitulées “Pendant que je t’aime…” cette fois-ci c’est donc “à la folie” et le programme nous fera découvrir aux côtéx de Piloot, le groupe Flam’n Taiko : avec deux artistes, une qui danse du flamenco et l’autre qui joue du Taiko (un tambour japonais).
La Brasserie Atlas nous propose également une soirée de dj sets, mais très tôt dans la soirée : on débute à 19 heures et les portes fermeront gentiment vers minuit. C’est une soirée organisée par le collectif Slagwerk, qui s’intéresse à la musique expérimentale. L’heure leur permet d’avoir au Line-up Dj Lostboy, un jeune dj qui doit avoir pas loin de 12 ans ! Si j’ai bien compris sa performance se déroule depuis sa chambre quelque part dans le monde… Un brin de mystère…
Au Lac, aussi c’est “Vendredi 13” (et soir de pleine lune…) : il y a les concerts de Casse Gueule et Tout de suite. Je vais pas tenter de te décrire ce que je n’ai jamais encore vu. Surtout quand les groupes font des vidéos pour tout expliquer :
Qui Es-Tu CasseGueule? from CasseGueule on Vimeo.
Et puis c’est le week-end et là ça devient un peu bordélique… Avec les journées du patrimoine il se passe trop de choses partout. Perso, je serai occupée à ouvrir les portes du studio Fly, qui sera l’un des arrêts des promenades d’artistes organisées par le project space 2M3 dans Molenbeek. Apparemment au Fly l’arrêt consitera à visionner un film créé par l’un des artistes associés au projet… à suivre, je n’en sais pas plus.
Je suis aussi vachement intéressée par l’exposition qui ouvre à la Maison d’art actuel des Chartreux : Vernissage “Rabat 1964” de l’artiste Antone Israel sur base de son travail de recherches de films de vacances de la fin du siècle passé, niché au Marché aux puces. Un en particulier attire son attention, filmé en 64 à Rabat et a suscité de retrouver des personnes en lien avec celui-ci. Durant le vernissage, on aura aussi droit à des performances. Bref, je suis curieuse.
Le dimanche, la marais Wiels (un plan d’eau créé par inadvertance par le promoteur immobilier, derrière le Wiels et le Brass), on nous invite à un moment un peu mélancolique : en effet le chemin entre le marais et la voie de chemin de fer est voué à disparaître… Ce sera donc un Requiem pour un passage, au son des violons, organisé par le collectif d’habitants qui aimait bien s’y promener et a tenté de le sauver… en vain.
Et si tu fais partie des prolos de ce monde et que tu en as marre que la scène socio-culturelle soit vampirisée par des bobos, hypster, et autres blancs, de classe moyenne, bourgeoise, privilégiée, il est temps de faire entendre ta voix lors des mensuelles Réunions non-mixte entre prolo. Ca se passe à l’Accroche. Va voir, va causer et reviens nous en foutre plein la gueule avec tes idées. On l’aura bien mérité.
Have fun quoi que tu décides de faire, il y a encore plein d’autres événements sélectionnés dans le calendrier !
Yelyam
Cover picture : Vue de mon bureau, Bruxelles – Septembre 2019
Leave a Reply