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alternative culture & nightlife in brussels

À TABLE!

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Agenda 22/02 – 28/02/2017

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La dernière fois que je t’ai écrit, j’étais un peu grognon et de mauvais poil. Le froid, sans doute la faim, la soif.. enfin tous ces besoins de base qui nécessitent d’être couverts en hiver bien plus que durant toute autre saison. Comme nos corps d’ailleurs. Bien couverts : j’étouffe sous les écharpes, les pulls à cols roulés et autres manteaux et gants. Je sais il y a du redoux, mais sérieusement : tu ne penses quand même pas que nous sommes déjà prêts pour les pique-niques et les fêtes en plein air ?

Je ne t’ai pas beaucoup écrit et je ne suis pas énormément sortie ces derniers temps. Seulement une petite fête à Berlin et une autre dans le quartier européen… Toutes deux mémorables pour diverses raisons, mais surtout toutes deux impliquant une discussion avec un gars de Maastricht (pas le même) et des DJ’s passant du Zouk.

Du quoi ?? Attends, elle a écrit du zouk ? Dans une fête à Berlin ?

Yep. Paraît que c’est la grosse tendance actuelle. Paraît même que le DJ qui mixait et qui vit à Lisbonne est booké dans plein d’endroits à Paris, à Londres, ailleurs. Et il sera à Bruxelles également le mois prochain. Mais pas grand-chose, hein : juste un samedi après-midi dans un restaurant japonais. Ouais, c’est clair, écrit comme ça, je me rends bien compte que le concept est quand même peu inhabituel et vaut sans doute le détour.

Bref, je me suis vantée que Bruxelles n’était pas de la vague zoukienne. J’ai déchanté le samedi suivant. Surtout quand un mec rencontré ce soir-là m’a chanté à l’oreille une chanson entière de zouk. Le pire c’est qu’il chantait bien, que son air m’a plu et qu’il a terminé par une petite danse rigolote et sexy (et il faut un sacré talent pour parvenir à réaliser les deux en même temps !).

Je suis évidemment un peu toute chamboulée par ce revirement musical improbable du monde de la nuit. Suffit que tu hibernes quelques temps et quand tu te réveilles, même bien avant le printemps, tu tombes sur des surprises pareilles… L’heure est grave et il faut donc que je ressorte, que je bouge, que j’aille renifler ce que nous prépare l’air du temps.
Comme je suis sympa et gourmande, que je sais que tu as fait exactement comme moi et que nos articulations sont un peu rouillées de tout ce temps passé sur nos canapés, je propose d’abord qu’on se fasse un bonne bouffe et qu’on arrose ça gentiment.

C’est pour ça que cette semaine, il y aura de la musique et de l’art, mais surtout de l’art de la table.

Je t’explique (et pour plus de détails et d’idées, tu fais comme d’habitude et tu checke le calendrier) :

Tout commence mercredi. On se rend au Clovis XV pour une exposition dont le titre devrait te mettre l’eau à la bouche : “Tu vas manger un pied bouche” où l’on découvrira le travail de Ludovic Beillard. Histoire d’être bien, le soir du vernissage il y aura des concerts, entre autres avec France Frites, même si on sait bien qu’elles viennent de Belgique (le groupe et les frites)

[MISE A JOUR: cet événement est annulé, j’avais pas menti, la réalité a juste changé] Le lendemain, on va se nourir de mensonges, c’est quand même moins hypocrites que d’avaler certaines vérités alternatives et c’est surtout plus tangible. C’est une des très nombreuses soirées de concerts rock organisées tout au long de l’année par Soirées

Cerises qui invite cette fois-ci le groupe de métal Feed them Lies au Rock Classic. Je te mets un de leurs morceaux ici, pour que tu te rendes compte de leur style et ne va pas dire que je t’ai menti en te disant que c’était soft :

Manger c’est très bien, mais on est Belgique et boire (de la bière) est un sport national (auquel j’avoue ne pas participer). Mais pour une fois, moi aussi je peux faire partie de La Grande Beuverie du Festival Illegaal au Brass. Et ça va durer quatre jours !

Illegaal c’est une très jeune brasserie bruxelloise, organisée en asbl, ce qui veut dire qu’elle ne fait pas de bénéfices, mais qu’elle investit directement dans des projets culturels et artistiques. Faut que tu ailles voir sur leur site les différentes étiquettes créées par de nombreux artistes. Ou mieux encore, que tu ailles voir l’exposition organisée par Edwin Lavallée qui s’est basé sur un ouvrage des années ‘30 de René Daumal (intitulé La Grande Beuverie, donc) et qui a invité plusieurs artistes à s’exprimer autour du thème de l’ouvrage, le résultat étant des oeuvres in situ.

Dans la liste il y a deux, trois noms que je connais et beaucoup que je ne connais pas du tout : Pierre Fstn, Mandril, Charley Case et Benoît Mallon, Serge Goldwicht, Xavier Löwenthal, Adec, Antoine Desailly, Martin Viot, Creons, Coline Rosoux et Claire Lezier, Sébastien De Buyl, Violaine Le Fur, Maïté Jeannolin, Yves André… Le programme prévoit en plus des concerts, des performances, des DJ sets…

D’ailleurs, si t’es comme moi et que tu ne bois pas de bière, tu ne seras pas en reste car parmi les groupes invités il y a Les Taupes qui boivent du lait et une touche R’n’b avec Juicy…

Bref, après une bonne année d’existence de l’association, il est temps de boire à la santé de tout ce monde et de fêter ce modèle économique alternatif… Ah oui, ils ont aussi demandé à des réalisateurs de créer des courts métrages pour l’occasion (d’environ une minute chacun) :

Toujours du côté des boissons, si tu chipottes un peu à la musique, tu trouveras sans doute un intérêt à te rendre au FTRSND Tribe Drinks au Niko Matcha (c’est un lieu temporaire dans la rue de Flandre, ouvert par l’équipe de Mechanic Voodoo, qui est connu pour l’organisation de jam à travers la ville…).

Vendredi soir, on s’installe et on mange du pop corn. Enfin non, on va à la soirée Pup’Corn present “second wave” au Recyclart. Le tout assaisonné à l’acid / tekno /Psytrance, avec en live Electrobugz et Unlogix et aux platines une série de Dj’s : Asmik, Basic Feelings, Sterestep, El Parano et Los (aka Arthur Delsaux).

Si ce n’est pas à ton goût, tu peux choisir une autre sauce et surtout “Ramène ta frite”, Chez Ginette. L’évènement ne dit rien de la musique qui y passera ni du nom des Dj’s mais parle beaucoup de frites, surtout celles de chez Willy. Je ne résiste pas à l’envie de te mettre l’introduction :

“Après une bonne guindaille, qu’est-ce qu’on aime tous, à part les chanceux qui vont se froucheler à la maison ? Ben une bonne mitraillette, sauce samouraï hein ! Ouais hein, ou le durüm cocktail salade tout, sauf les oignons (parce qu’on sait jamais que tu tombes sur quelqu’un sur le chemin du retour… ouais bien sûr !), ça est bon aussi. Et tu mets tes frites dedans ou à part ? Ah, mais à part t’en as plus !”

Samedi soir, si tu veux changer du resto du coin, le Beurs t’invite à Dinner for One. La règle est simple : “You come alone, you sit alone, you eat alone” (35€, boissons comprises).

Ca va très bien avec la projection du film “Single” de Alex Wissel dans le project space Superdeals, le même soir, histoire d’aller bien au fond de nos solitudes, de les regarder bien en face et de prendre le temps de pleurer et dans le même temps les chérir…

Si l’idée d’être seul te répugnes, mais que la face de la personne qui accepte de se joindre à toi tout autant, tu peux dîner en cachant tout ça (la face de l’autre, ou ta grimace à regarder ton partenaire). Il y a le dîner masqué au hic sur le thème de la “Comedia dell’arte”, autour d’un repas italien proposé par Dario D’Avino (25€).

Après tous ces moments gastronomiques, dimanche notre palais et notre estomac n’avaleront plus grand chose. On se contentera de tartines à la confiture et on ira au Bonnefooie pour la Session Confiture avec Claudio Filipino Trio.

Et sinon, ces événements me font de l’oeil mais pas de l’estomac : la sortie d’un tout nouveau magazine consacré au street art en Belgique, c’est Vizion Magazine et c’est présenté chez Montana, mercredi.

La projection d’un film “The Weather is Good” au Clignoteur qui fait le tour des fêtes folkloriques en Belgique, vendredi :

Et lundi, un nouveau chapitre du project space nomade Do Not Open s’ouvre à LaVallée avec une exposition qui réunit Arthur Brouns, Oscar Cassamajor; Marjolein Guldentops, Max Meyer, Emma Verbeeck, Quinten Vermaelen, Bo Vloors

J’arrête là, je suis au bord de l’indigestion…

Yelyam
Photo de couverture : Stencil “Au Pays de la bière, l’Amour coule à flot”, Marolles, Bruxelles – Janvier 2017
English

The last time I wrote you, I was a little grumpy and in a bad mood. Probably the cold and you can add that I might have been hungry or thirsty .. all these basic needs that should be covered during winter much more than during any other season. Just like our bodies for that matter. Well covered: I nearly choke under my scarves, sweatshirts and other coats and gloves. I know there is some mild spell, but seriously: do you think we are ready for picnics and outdoor parties?

I haven’t written much lately nor did I have been so much out. Just a private party in Berlin and another one in the European quarter … Both memorable for various reasons, but mostly both involving a discussion with a guy from Maastricht (not the same guy, though) and a DJ set including Zouk music.

Wait, What ?? Did she wrote “zouk”? At a party in Berlin?

Yep. Looks like this is the big trend. I thought everyone was saying 2016 was a bad year for the music industry because of some RIP, but that was not the full picture apparently. Si here I am a trendy Berliner (wedding) party and I am told that the DJ who mixes and lives in Lisbon is booked in many places in Paris, London, elsewhere to play zouk! And that he will be in Brussels next month. Oh, at first I wasn’t worried: he told me that it will be an afternoon set in a Japanese restaurant. Well, meanwhile it became clear that the concept is a bit unusual and is probably worth the detour.

In short, I was sure that Brussels was not into this Zouk wave. But I became disillusioned the next Saturday. Especially when a guy that I have met that night start to make a great impression while singing to me a whole Zouk song. The worst thing is that the illusion was total as he sang well, the song pleased me and he ended his little act with a funny and sexy dance (and it takes a great talent to achieve to be both at the same time!).

I am obviously a little bit upset by this weird musical reversal of the nightlife. So, is it going to be like this now: you hibernate for a very short while and when you wake up, even long before Spring, you discover a brand new World… The situation is serious and I have to go out, to party and to sniff around the spirit of the time…
Since I am friendly and I know that you have done exactly what I did which involves a lot of couch potatoes, I suggest that we first have a good meal and few drinks.

Since I am friendly and I know that you have done exactly what I did which involves a lot of couch potatoes, I suggest that we first have a good meal and few drinks.

That’s why this week there will be music and art, but above all mainly culinary art.

Let me explain (and for more details and ideas, as usual you can check the calendar):

We start on Wednesday. We are going to the Clovis XV for an exhibition called “You are going to eat a foot of mouth” where we will discover the work of Ludovic Beillard. On the opening night you can even enjoy three concerts, among others band, there’s France Frites, although we know that they come from Belgium (the band and the fries).

[UPDATE: While I didn’t lie about this event, meanwhile it was cancelled…] The next day, we are going to eat lies, which is still less hypocritical than to swallow some alternative truths, right? This is one of the many rock concerts held throughout the year by Soirées Cerises which invites the metal band Feed them Lies at a bar called Rock Classic .
I’m sharing here one of their songs so you realize what type of music they play:

Eating is very good, but we are Belgium and drinking (beer) is a national sport (that I don’t practice, I must confess). But for once, I too can be part of La Grande Beuverie (A Night of Serious Drinking) of the Illegaal Festival at the Brass in Forest. And it will last four days!

Illegaal is a very young brewery in Brussels, organized as a non-profit organization, which means that it doesn’t make profits but that it invests directly in cultural and artistic projects. You have to check their website for the different bottle labels created by several artists. Or even better, I suggest that you join the crowd and see the exhibition organized by Edwin Lavallée which is based on a book of the 30’s by René Daumal (called La Grande Beuverie) and inviting several artists to express themselves around one chapter of the book by the creation of site-specific artworks.

In the list there are two, three names that I know of and many more that I don’t: Pierre Fstn, Mandril, Charley Case and Benoît Mallon, Serge Goldwicht, Xavier Löwenthal, Adec, Antoine Desailly, Martin Viot, Creons, Coline Rosoux and Claire Lezier, Sébastien De Buyl, Violaine Le Fur, Maïté Jeannolin, Yves André … Every night will end with concerts, performances, DJ sets …

Don’t worry f you are like me and you don’t drink beer, you will not be left out because among the groups there are Les Taupes qui boivent du Lait (The Moles That Drink Milk) or the R’n’b band Juicy.

In short, after a year of existence, it was time for this association to celebrate this alternative economic model …
Oh yes, they also asked directors to create short films (about one minute each):

Let’s stay on the drinking side, if you create some music, you will probably find an interest in joining and meeting the FTRSND Tribe Drinks at Niko Matcha (it’s a temporary place in that was opened by Mechanic Voodoo team, which is known for organizing jam all around the city …).

Friday night, we settle down and eat popcorn. That is during the party Pup’Corn present “second wave” at Recyclart . It will be seasoned with acid / tekno / Psytrance, with some live of Electrobugz and Unlogix and several Dj’s will be spinning: Asmik, Basic Feelings, Sterestep, El Parano and Los (aka Arthur Delsaux).

If this is not your taste, you can choose another sauce and especially “Bring back your fries”, Chez Ginette . The event doesn’t say anything about the music nor the name of any DJ but speaks a lot about fries, especially those from Willy.

Saturday evening, if you want to change your habits and get away from your local restaurant, the Beurs invites you to a Dinner for One . The rule is simple: “You come alone, you sit alone, you are alone” (35 €, drinks included).

I believe that the projection of the movie “Single” by Alex Wissel in the project space Superdeals the very same night is perfectly well in sync with the dinner. Never more than Saturday night you will look and cherish your loneliness…


If you’re reluctant to the idea of being alone but still can’t really face the only person who agrees to join you for dinner on Saturday, why not hide their face (or yours and your creepy expression)? There is the a masked dinner at le hic and the thematic is “Comedia dell’arte”, around an Italian meal proposed by Dario D’Avino (25 €).

After all these gastronomic moments, Sunday I think that our palate and our stomach won’t swallow much more. We will be satisfied with some sandwiches and jam and we will then go to the Bonnefooie for the Session Confiture (“jam”)with Claudio Filipino Trio .

I must add these events that are eye-catching but not stomach related: the release of a brand new magazine devoted to street art in Belgium: Vizion Magazine at Montana on Wednesday.

The screening of the documentary The Weather is Good which shows many folkloric event all around Belgium on Friday:

And on Monday, a new chapter of the Do Not Open project space opens at LaVallée with an exhibition featuring Arthur Brouns, Oscar Cassamajor; Marjolein Guldentops, Max Meyer, Emma Verbeeck, Quinten Vermaelen, Bo Vloors

I think we have now enough… the indigestion is nearby.

Yelyam
Cover Picture: Stencil “Au Pays de la bière, l’Amour coule à flot”, Marolles, Brussels – January 2017

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One response to “À TABLE!”

  1. Danny Avatar

    Very thooughtful blog

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